Fugues à répétition au foyer de l'aide sociale à l'enfance de canteleu : des voix s'élèvent pour réclamer une inspection
16-09-2024
RouenCanteleuDe
Coralie Moreau
Vendredi 9 août 2024 à 19:27Par
France Bleu Normandie (Seine-Maritime – Eure)
Quatre adolescentes âgées de 13 ans ont fugué du foyer de l'Idefhi à Canteleu, près de Rouen en moins d'un mois.
Lyes Louffok, militant pour les droits des enfants, demande une inspection d'urgence.
En moins d'un mois, quatre adolescentes âgées de seulement 13 ans ont fugué du foyer de l'Idefhi de Canteleu près de Rouen, un foyer de l'aide sociale à l'enfance. Toutes ont été retrouvées saines et sauves après des appels à témoins pour disparition inquiétante diffusés par la police nationale mais la situation interroge, elle est même très inquiétante selon Lyes Louffok, militant pour les droits des enfants et particulièrement pour les droits des enfants placés.
Cet ancien enfant de l'Aide sociale à l'enfance interpelle le préfet de la Seine-Maritime, Jean-Benoit Albertini, et la ministre déléguée en charge de l'Enfance, Sarah El Haïry, et réclame une inspection du foyer en urgence. Il souligne la vulnérabilité de ces filles très jeunes et insiste sur le fait que "les fugues sont un signal d'alerte qu'il ne faut surtout pas minimiser ou ignorer [...] et que le passage à l'acte de la fugue est souvent le résultat de dysfonctionnements institutionnels qui peuvent avoir des conséquences extrêmement préjudiciables sur les enfants".
Le risque d'un réseau de prostitution pendant les JO
Lyes Louffok s'interroge particulièrement sur le fait que ces fugues aient lieu au moment des JO de Paris. "Il faudrait investiguer, ne serait-ce que pour lever le doute sur la présence ou non d'un réseau de prostitution dans l'établissement. Ca existe ailleurs", affirme le militant pour les droits des enfants.
Selon lui, la situation devrait inquiéter les pouvoirs publics d'où son appel à une inspection immédiate.
Contactée, la préfecture de la Seine-Maritime répond par communiqué qu'une inspection a déjà eu lieu au début de l'année suite à des signalements et qu'un plan d'actions a été lancé "afin de permettre à terme d'améliorer le fonctionnement de l'établissement".
De son côté, le Département de la Seine-Maritime, lui aussi par communiqué, indique qu'une cellule de gestion de crise a été réunie pour "identifier tous les éléments de contexte liés aux alertes récentes".