Elles accompagnent 600 enfants dans les pyrénées-orientales : les familles d’accueil réclament un jour de repos par mois
26-05-2025
Publié le 14/05/2025
Les assistants familiaux du conseil départemental, couramment appelés "familles d’accueil", se mobiliseront ce jeudi 15 mai 2025 à Perpignan pour réclamer 12 jours de repos de plus par an et une augmentation de l’indemnité versée pour subvenir aux besoins des enfants placés.
Le département des Pyrénées-Orientales recense environ 230 assistants familiaux. Ces contractuels rémunérés par le conseil départemental accueillent dans leurs familles des enfants placés sur décision de justice. S’il a aussi ses aspects positifs, le métier n’est pas facile. “Ce ne sont pas des enfants lambda que nous accueillons”, souligne Céline, assistante familiale et élue CGT. "J’ai par exemple eu des nourrissons en sevrage qui pleuraient 24 heures sur 24", abonde Cécile, une autre assistante familiale catalane. “Et moi, pendant neuf ans, j’ai accueilli un enfant atteint de troubles autistiques qui me réveillait entre 12 et 14 fois par nuit”, rajoute Valou, qui exerce le métier depuis une vingtaine d’années.
Les assistants familiaux ont parfois besoin de faire une pause. C’est pourquoi ils se mobiliseront ce jeudi, entre 11 heures et 14 heures, devant la direction des solidarités du conseil départemental, rue Sauvy, à Perpignan, afin de réclamer des repos supplémentaires. "Actuellement, nous n’avons que 37 jours de repos par an en comptant les week-ends et les jours fériés, rappelle Céline. Nous demandons 12 jours supplémentaires, afin de pouvoir souffler un jour par mois. C’est possible à mettre en place. La plupart d’entre nous travaillent en binôme ou en trinôme. Quand on prend des jours de congé, on fait en sorte qu’une collègue puisse prendre le relais. C’est autorisé sur de courtes périodes en faisant une dérogation."
Une question de choix politiques
Le secrétaire du syndicat CGT du conseil départemental, Jean-François Laffon, soutient la revendication.“On estime que la mise en place de ce jour de repos mensuel pour les assistants familiaux du département représenterait un budget de 1,4 million d’euros. Après, c’est une question de choix politiques”, analyse-t-il.
L’autre principal mot d’ordre de la mobilisation de ce jeudi concerne l’indemnité journalière que les assistants familiaux reçoivent pour subvenir aux besoins des enfants placés (repas, fournitures scolaires, soins, loisirs…). "On nous octroie 15 euros par jour pour tout ça, explique Céline. Quand l’indemnité n’est pas suffisante, on est obligés de prendre sur nos salaires. On demande 20 euros d’indemnité minimum par jour."
De son côté, le conseil départemental indique qu’il recevra une délégation d’assistants familiaux ce jeudi. La collectivité précise étudier les différentes demandes de la profession "dans le cadre budgétaire contraint et imposé par le gouvernement".